Politique de prévention de l’exploitation et des abus sexuels de Sème l’avenir

La mission de Sème l’avenir est de bâtir la souveraineté alimentaire en travaillant avec des partenaires pour améliorer la biodiversité, promouvoir des systèmes alimentaires écologiques et lutter contre les inégalités. Ensemble, nous travaillons à la vision d’un monde équitable soutenu par des systèmes alimentaires justes et résilients : un monde dans lequel les gens peuvent vivre avec dignité, voir leurs besoins fondamentaux satisfaits, leurs droits respectés et avoir la capacité de contrôler leur propre vie.

L’exploitation et les abus sexuels (EAS) constituent un risque omniprésent dans les situations impliquant des relations de pouvoir et des inégalités entre les genres. Au cours des deux dernières décennies, cette question a été portée à la connaissance du public par plusieurs incidents scandaleux dans le secteur du développement international et de l’aide humanitaire. La communauté internationale s’est donc mobilisée. En 2002, le groupe de travail ad hoc du Comité permanent interorganisations (IASC) a publié six principes fondamentaux pour prévenir et traiter l’EAS. Depuis, d’autres entités internationales se sont engagées à adopter des mesures et des politiques pour la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA). Affaires mondiales Canada a rejoint le mouvement et a communiqué de nouvelles exigences en matière de PSEA au secteur canadien de l’aide publique au développement (APD) en mai 2018. Sème l’avenir approuve et respecte l’ensemble de ces principes et exigences.

L’EAS viole la dignité des personnes et réduit leur capacité à contrôler leur propre vie. Sème l’avenir s’efforcera de s’assurer que les gens ont accès à nos activités sans craindre d’être victimes d’EAS de la part d’un membre du personnel ou d’un personnel connexe, y compris toute personne qui pourrait travailler pour, ou agir au nom de l’organisation, que ce soit sur une base volontaire ou rémunérée. Sème l’avenir reconnaît qu’il est de notre devoir d’atténuer les risques de violence sexuelle. Nous pensons qu’il est essentiel que toutes les organisations abordent de manière proactive les problèmes qui contribuent à la violence sexuelle dans nos organisations et prennent des mesures concrètes pour prévenir le risque accru d’EAS au sein de nos programmes et des communautés que nous servons.

Sème l’avenir reconnaît qu’il existe des dynamiques de pouvoir inégales au sein de l’organisation et par rapport à ceux que nous servons, y compris le risque que le pouvoir soit exploité à des fins personnelles. Les personnes les plus à risque de subir des violences sexuelles dues à l’exploitation du pouvoir sont celles qui appartiennent à des groupes minoritaires ou marginalisés, notamment les femmes, les enfants, les personnes non binaires et les personnes trans. Le risque est également plus élevé pour les personnes confrontées à une discrimination fondée sur la race, l’origine ethnique, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, le statut socio-économique, la culture, l’âge, les capacités physiques, l’éducation, la langue, les compétences, le statut familial, les croyances religieuses, politiques et autres.

Déclaration de tolérance zéro

Tous les employés de Sème l’avenir et le personnel connexe sont tenus de respecter les normes les plus élevées de conduite personnelle et professionnelle à tout moment, et de collaborer avec tous les partenaires nationaux et internationaux d’une manière qui respecte et défend les droits des bénéficiaires et des autres membres vulnérables des communautés locales.

L’EAS est perpétrée par des personnes qui abusent de leur position de pouvoir et violent ainsi les droits et les normes juridiques internationaux universellement reconnus. Les EAS sont des comportements inacceptables et une conduite interdite pour tous les représentants de Sème l’avenir, y compris les employés de Sème l’avenir et le personnel associé1.

Par conséquent, Sème l’avenir a une politique de tolérance zéro envers toutes les formes d’inconduite sexuelle, y compris l’exploitation et l’abus sexuels (EAS).

Engagement envers le personnel

Nos employés reçoivent une copie de la politique de Sème l’avenir sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA).  Tout le personnel de Sème l’avenir  doit signer une déclaration d’engagement envers le Code de conduite de Sème l’avenir  sur la PSEA. Le Code de conduite est disponible ici. Les conditions minimales du Code de conduite de SeedChange seront communiquées aux organisations partenaires, et celles-ci devront s’assurer que leurs propres représentants ont pris des engagements équivalents ou supérieurs.

Tous les employés, les membres du conseil d’administration, les stagiaires et les bénévoles de Sème l’avenir  doivent lire et signer notre Code de conduite PSEA et suivre avec succès notre formation obligatoire sur la protection. Cette formation consiste en une session d’introduction obligatoire et une formation annuelle sur la PSEA.

Nous disposons d’une équipe composée de deux points focaux et de la Directrice générale, qui s’efforce de faire de la protection une partie intégrante de tout ce que nous faisons. L’équipe est le contact clé pour toutes les questions relatives à la PSEA. Ils planifient, examinent et vérifient l’application de la politique.

Signaler et répondre

Sème l’avenir répondra de manière professionnelle et opportune à toutes les préoccupations ou allégations d’EAS. Tous les rapports seront traités sérieusement, feront l’objet d’une enquête et d’une action si nécessaire, en accord avec les principes de l’approche centrée sur le survivant.

Il existe un arbre de décision et de suivi des rapports. La responsabilité finale incombe è la Directrice générale et au.è la président.e du conseil d’administration. Des enquêteurs externes seront utilisés car Sème l’avenir n’a pas la capacité interne et pour assurer l’impartialité.

Sème l’avenir aborde la violence sexuelle du point de vue de la survivante2 et de ses besoins lorsqu’il s’agit de répondre et de traiter la PSEA. Toutes les décisions concernant l’EAS seront guidées par les principes de l’approche centrée sur la survivante.

Prévention

Sème l’avenir s’efforce de lutter contre l’EAS en évitant qu’elle ne se produise en premier lieu, grâce à des processus de sélection de recrutement rigoureux, à la formation de l’ensemble du personnel et des organisations partenaires (si nécessaire), à l’accent mis sur une programmation sûre (y compris l’évaluation et l’atténuation des risques) et à la mise en place d’un plan de communication et de sensibilisation.

Par notre travail, nous nous efforçons de bâtir une culture centrée sur les survivants, dans laquelle les participants aux programmes et les victimes/survivantes se sentent en confiance et en sécurité pour discuter ou signaler toute préoccupation. Pour ce faire, nous veillons à ce que la sécurité, les droits, les besoins, les souhaits et l’autonomisation des participants à nos programmes et de toute victime/survivante potentielle guident nos efforts.

POUR PLUS D’INFORMATION

Si vous avez des questions ou des préoccupations au sujet de la PSEA, vous pouvez nous joindre par courriel à psea@weseedchange.org ou par téléphone au 613.234.6827, poste 228.

[1] Le terme « personnel apparenté » comprend les sous-traitants, les fournisseurs, les consultants, les stagiaires ou les bénévoles, ainsi que le personnel associé aux organisations partenaires qui collaborent avec Sème l’avenir ou travaillent en son nom.

[2] Le terme « Survivant » est préféré dans les domaines de la santé mentale et des services sociaux car il implique la résilience de la personne, contrairement au mot « victime », qui est souvent perçu comme passif. Les personnes ayant subi un traumatisme peuvent toutefois s’identifier de la manière qu’elles préfèrent, soit comme victime, soit comme survivant(e), ou par un autre mot de leur choix.