Bien manger passe par l’agriculture écologique

Il n’est pas nécessaire de manger au détriment de l’environnement. À long terme, c’est impossible de toute façon. Quand l’industrie prône des pratiques agricoles qui fragilisent la santé des sols, polluent les cours d’eau et tuent les pollinisateurs, elle met de l’avant de fausses solutions.

Nous nous associons aux agriculteurs partout dans le monde pour apporter un appui véritable aux pratiques agricoles durables, comme régénérer le sol, préserver l’eau de toute pollution, protéger les pollinisateurs et rebâtir la diversité semencière. Nos programmes encouragent l’innovation chez les agriculteurs en combinant les sciences écologiques de pointe avec la connaissance profonde qu’ont les agriculteurs de leur terre et des écosystèmes. 

Avec des semences adaptées à leur milieu et des pratiques agricoles écologiques, les communautés de partout peuvent manger de manière durable. La preuve est sur le terrain.

Il est temps de cultiver autrement

Lorsque l’agriculture vise uniquement à maximiser les récoltes et les profits, la santé de la planète en paie le prix. La crise climatique, la pollution, la perte de biodiversité… l’agriculture contribue aux problèmes environnementaux les plus pressants auxquels nous sommes maintenant confrontés.

Le système alimentaire industriel, qui inclut toutes les étapes de la culture, de la transformation et du transport des aliments, génère plus du tiers de toutes les émissions à effet de serre. Il a contribué à la dégradation de vastes étendues de terre et représente la principale cause de la perte de biodiversité dans le monde. L’escalade dans l’utilisation des pesticides et herbicides nuit également aux cours d’eau et à la faune et elle décime les colonies d’abeilles et d’autres pollinisateurs. 

Ce type d’agriculture compromet sa propre viabilité à long terme d’une autre façon significative, soit la perte rapide de la diversité semencière. L’intensification d’une agriculture industrielle à grande échelle, en voulant maximiser l’efficience économique, a provoqué une transition vers les monocultures où des fermes cultivent une seule variété, génétiquement identique. Le marché de la semence commerciale, contrôlé à 60% par seulement 4 corporations, se consacre à ce type d’agriculture. Les conséquences se traduisent par la perte de 75 % de la diversité des semences au cours du dernier siècle. Cette perte rend l’agriculture plus vulnérable aux changements climatiques parce que les agriculteurs ne peuvent plus compter sur la police d’assurance naturelle que procure la biodiversité des semences, quand chaque variété possède des traits différents, rendant la récolte plus résistante dans son ensemble aux aléas climatiques. 

Heureusement, il existe une meilleure façon de cultiver. Celle-ci est durable, elle régénère les sols, elle rebâtit la diversité semencière et a à cœur les populations autant que la nature. Elle porte le nom d’agroécologie, et c’est ce que nous prônons.